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 La trahison de l'Intendant [PV : Libre ]

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Barohir Kordaskyan
Souverain de Delenör

Barohir Kordaskyan


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Race: Humain
Classe : Archer
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MessageSujet: La trahison de l'Intendant [PV : Libre ]   La trahison de l'Intendant [PV : Libre ] EmptyMer 18 Avr - 14:48

25 Callisto 4312

La pluie battait contre les vitraux du palais royal de Nadûr. Voilà de cela trois mois que Barohir était parti retrouver les Sorcières Des Brumes et réunir les armées des anciens alliés du Delenor. Fherdredd était assis à son bureau, écrivant son journal. Il comptait les jours qui s'écoulaient depuis le départ du Seigneur du Delenor, laissant ainsi son royaume aux mains de son intendant. Fherdredd et Barohir étaient amis de longue date, et l'Intendant avait toujours dû grandir dans l'ombre du souverain, ainsi proclamé à la mort de Dearanûr, fils légitime du Roi Maloris, il y avait bien des années. Il attrapa une bouteille de rhum qui trônait sur son bureau, s’enfila une bonne gorgée. Puis, à l’aide de sa plume, il écrivit tant bien que mal une lettre, destinée à personne en particulier :

« Voici environ trois mois que Barohir Kordaskyan, Seigneur du Delenor, est parti pour une mission dont on est actuellement sans nouvelles. Moi, Fherdredd Hassyam, proclame en ce 25 Callisto de l’an 4312, que le Roi Barohir est, aux yeux du Delenor, mort dans l’exercice de ces fonctions. Il est parti le 20 Aneski de la même année pour retrouver les Sorcières des Brumes après que celles-ci n’aient formulé une prophétie annonçant que nous étions menacés par les Sorcières des Tombes, ayant pris le contrôle d’Ouros, le plus puissant des dragons du conseil des Douze. Barohir n’a pas été un mauvais roi, mais son départ précipité le rend coupable de trahison, ayant fuit le Delenor plutôt que de vouloir le protéger. Moi, Fherdredd Hassyam, a, sous les ordres du Seigneur Kordaskyan, veillé sur le Delenor durant cette période où le Roi ne nous a donc pendant deux mois pas adressé le moindre mot, le dernier ayant été envoyé à la mi-Aeris via son Pégase répondant au nom de Koïl. A partir d’aujourd’hui, je prend donc les commandes de notre belle et puissante nation, non plus en tant qu’intérimaire, mais bel et bien en tant que nouveau chef de la diplomatie Delenienne. Par tous les Dieux… l’ivresse s’est emparée de moi et je sombre dans les méandres d’un univers où l’esprit n’est qu’un pion sur un échiquier, j’étais le bouffon me voilà roi dirons-nous. La frustration de devoir grandir dans l’ombre de quelqu’un d’autre est aujourd’hui révolue. Barohir, tu as été un ami, un frère, mais aujourd’hui je ne peux te laisser, traître que tu es, conduire le Delenor à sa perte. Si tu as échoué dans ta mission, ce dont je suis sûr, alors tu ne pourras m’en vouloir. Mais si par malheur tu avais réussi, il est trop tard pour faire marche arrière. Mon ami, tu dois mourir. Je vais conduire le Delenor là où j’ai toujours voulu l’amener : une nation puissante, une nation guerrière, et nous contrôlerons ceux qui jadis furent nos alliés. L’heure est venue pour l’humanité de se battre pour un monde nouveau.

Fherdredd se leva de son bureau, emportant avec lui la bouteille. Il sorti de son bureau et traversa en titubant le couloir recouvert de tapisseries. Il sorti un couteau de son fourreau, et de sa main droite déchirait ici et là quelques pièces de tapisserie qui recouvraient les murs, portant de temps à autre la bouteille à ses lèvres de sa main gauche.

Il atteignit la salle du conseil où siégeait le trône de Barohir, et s'assit à sa place. Il fixait d'un regard sombre la table du conseil, vide et continuait de boire. Puis il jeta de rage sa bouteille contre un mur, qui se brisa en mille morceaux, déversant ainsi du rhum sur la pierre au sol. Galeïa, son épouse, entra dans la pièce, un regard d'inquiétude sur le visage.


- Fherdredd mon amour, tu vas bien ? Qu'est ce qu'il t'arrive ?
Il écoutait à moitié, le regard fixant toujours le vide, la même expression sombre sur le visage.
- Ce qu'il m'arrive ? Haa ha.... Barohir est parti, me laissant son royaume comme un chien laisse sa merde sur le pavé... Il a cru que j'étais son serviteur, voilà ce qu'il y a !! Un ami qui te traite comme un larbin !! .
- Mon chéri je t'en prie calme toi... Tu ne devrais pas t'asseoir ici d'ailleurs, c'est son trône...
A ces mots, Fherdredd se leva en titubant, et s'approcha de sa femme Galeïa.
- Pardon ? qu'est ce que tu dis ? SON trône ? Celui qu'il m'a laissé pour aller voyager ? Tu te fous de moi ?
- S'il te plait calme toi, tu devrais pas boire autant.
- Je fais ce qu'il me plait !!! Parce qu'à l'heure actuelle JE SUIS LE SOUVERAIN DU DELENOR !!! Barohir est parti, il m'a gentiment envoyé son Pégase avec un joli petit message il y a deux mois et depuis plus rien. Il est peut être mort, va savoir ! Ou peut-être a-t-il préféré fuir comme un lâche !
- Je t'interdis de dire des choses pareilles... répondit Galeïa, inquiète et apeurée du comportement de son époux.
- Tu n'as pas à me dire quoi faire !!! hurla-t-il avant de lui mettre un coup qui la fit tomber à terre. Laisse moi... Tu es avec lui à ce que je vois... Laisse moi....

Puis Galeïa se releva, une main au visage, les larmes coulant sur ses joues, sorti en courant de la salle du Conseil, laissant Fherdredd seul, complètement ivre. Lorsqu'elle sorti, elle croisa Gortshak, chef des Armées Delenienne, qui la regarda avec stupeur. Il y avait avec lui un homme qu'elle ne connaissait pas. Ils entrèrent dans la salle.

- Fherdredd... Voici un messager d'Argoth... Il vient délivrer un message, un appel à l'aide. Thenarys est attaquée par les Sorcières... Ils sont assiégés, on doit leur venir en aide.

Fherdredd qui était assis sur le trône, seul, observa son ami Gortshak ainsi que le messager Argothien.

- Gortshak, laisse moi avec ce messager, que je puisse m'entretenir avec lui. Merci.

Le chef des Armées quitta la salle, observant Fherdredd du coin de l'oeil. Il comprit que l'Intendant était devenu étrange. Oui, les derniers jours qui ont suivi, Fherdredd entrait dans une colère noire à chaque fois que le nom de Barohir était prononcé. Il se passait quelque chose d'inquiétant dans tout ça, il le savait. Et Galeïa qui cachait tant bien que mal des traces de coups...

Gortshak, Fherdredd, Galeïa et Barohir étaient tous les quatre des amis de longue date. Ils s’étaient connus à leur plus jeune âge, alors qu’ils devaient faire leur éducation sous la tutelle du Précepteur Theoskhan. Tous avaient longtemps été sous le charme de Galeïa, réputée pour être une femme d’une beauté incroyable. Fherdredd et elle avaient finis par se marier trois ans en arrière. Mais la jalousie grandissante de Fherdredd à l’égard de Barohir commençait à devenir un poids dans le couple. Gortshak rejoignit Galeïa non loin de ses appartements. Ils finirent par se voir quelques minutes. Galeïa expliqua brièvement au militaire se qu’il s’était passé, et que Fherdredd avait recommencé l’une de ses crises comme il en faisait souvent. Il buvait, seul, et finissait par devenir violent.

A l'intérieur, Fherdredd toisa du regard le messager Argothien, qui expliqua la situation actuelle, le siège, l'attaque des Nécromanciennes, les légions de morts vivants qu'ils contenaient à l'extérieur tant bien que mal.


– Alors tu me dis, Argothien, que la bataille a déjà commencé ?
– C’est cela même Monseigneur. Nous avons besoin de votre force de frappe aérienne, nous avons besoin des Cavaliers Ailés maintenant.
Fherdredd marqua un court temps de pause, regardant dans le vide. Un moment d’absence, encore une fois.

- Monseigneur ? Vous allez bien ? Dites moi, où est le Seigneur Kordaskyan ? J’aimerai pouvoir lui délivrer mon message également.

Fherdredd, comme s’il venait de se réveiller d’un long sommeil, revint à la réalité et observa le messager d’Argoth. Puis il se leva lentement et avança vers le messager d’Argoth. Fherdredd avait ses mains dans son dos, et ce que le messager ne vit pas était le couteau que Fherdredd avait pris avec lui.

– Cher Ami Argothien, oui, nous avons toujours été de très très bons amis, amis de longue date si j’ose dire. Mais tu sais, les amis souvent comment c’est ? Tu en as un qui s’investit dans la relation et reste dans l’ombre, tandis que l’autre profite tranquillement des avantages qu’il a à gagner. Oui je sais c’est vicieux mais c’est comme ça ! Que voulez-vous… Mais aujourd’hui mon ami, les choses changent et les relations aussi. Voyez-vous, Barohir Kordaskyan a fuit, il était sensé appeler les renforts de divers horizons et au lieu de ça pouf ! Plus un mot. Vous savez comment sont les hommes ? Inconstants, imprévisibles, lâches, et par-dessus tout, ils puent la peur. Cette affreuse odeur empeste le monde et le salit, mais aujourd’hui c’est terminé oui. Il est temps pour l’homme de s’élever vers un stade nouveau de l’existence, vivre, être, penser, libéré de toutes ses craintes. Car vois tu mon ami, la menace vient de chez vous, de l’autre côté de la mer. Vous avez engendré de part votre laxisme les Sorcières, vous les avez laissé proliférer et maintenant vous venez pleurer dans nos murs ? N’avez-vous pas honte ? N’avez-vous donc aucune fierté ?? cria-t-il de rage.
– Par tous les dieux, mais vous êtes fou à lier… répondit l’Argothien, qui a présent reculait au fur et à mesure que Fherdredd avançait.

Puis, sans crier garde, Fherdredd se jeta sur l’homme et lui assena un coup de couteau dans l’abdomen, ne lui laissant pas le temps de crier au secours. Puis il reprit, alors que le messager agonisait à terre, en se tenant debout au dessus de lui.


– Barohir Kordaskyan s’est rendu coupable de haute trahison envers le Delenor et ses alliés, leur crachant au visage alors qu’ils appelaient à l’aide, se rangeant ainsi du côté des Sorcières des Tombes et devenant de ce fait une menace pour notre monde. Le Seigneur Barohir Kordaskyan préféra donc après avoir assassiné de sang froid le messager venu d’Argoth pour appeler au secours, fuir sans laisser de traces, laissant donc un royaume sans roi à l’Intendant Fherdredd Hassyam. .

Il prit alors la veste du messager, mourant au sol, pour essuyer le peu de traces de sang qui avait coulé sur le sol. Il emporta ensuite la dépouille du messager jusqu’à une fenêtre qui donnait sur une falaise, avec la mer en contrebas. Il porta tant bien que mal le messager, avant de le jeter dans le vide. Puis Fherdredd, sa rage apaisée, sorti de la grande salle, et parti réunir les différents ministres du Delenor.

Profitant d’un moment où l’Intendant était absent, Galeïa s’introduisit sans aucun bruit dans la salle du trône puis, bifurquant sur la gauche, se dirigea vers le grand bureau de son mari. Elle trouva alors la lettre qu’il avait écrite et elle comprit les intentions de Fherdredd. Toute la rage jusqu’ici refoulée, toute la jalousie ressentie à l’égard de Barohir, semblait ici avoir prit le pas sur son mari. Certains passages semblaient même complètement incohérents. Etait-ce le fait de l’alcool, ou d’un mal plus grand et plus violent encore ? Galeïa l’ignorait, mais la situation était plus que préoccupante. Elle avait peur oui, peur pour son mari, visiblement en train de sombrer dans la folie, peur pour ce royaume qu’il l’avait élevée, et peur pour Barohir, qui avait toujours été son ami.

Puis elle entendit un bruit provenant de la salle du trône. Fherdredd réunissait les ministres. Galeïa ferma doucement la porte de bois restée entrebâillée jusqu’ici et colla son oreille pour écouter.


- Très chers Ministres, et chefs de Guerre, je vous ai réuni ici présent pour faire une annonce solennelle… Comme vous le savez, voilà deux mois à présent depuis les dernières nouvelles envoyées par notre bien-aimé Barohir Kordaskyan. Il a été un frère pour moi, comme pour chacun d’entre nous. Un ami même. Mais je soupçonne fortement qu’il est désormais décédé. La réalité est qu’il souhaitait se rendre au pic des Brumes, dans les Landes Eternelles au sud du Dwilomrhin. Mais voilà, il a laissé derrière lui un royaume entier. Il Nous a laissé. Et je crois qu’à présent, régner par procuration ne suffit plus. Aussi, et pour le bien du Delenor, je crois mes chers amis qu’il est temps pour nous de célébrer une ère nouvelle. Moi, Fherdredd Hassyam, passe donc du rôle d’Intendant et Ministre des Finances du Delenor au rôle de Souverain du Delenor.

Galeïa, l’oreille collée contre la porte, ne cru pas un mot de l’horrible nouvelle qu’elle entendit. Puis elle entendit Gortshak se lever et prendre la parole à son tour.

- Mon ami, j’ignore dans quelle folie tu t’es lancé, mais comment peux-tu oser dire des choses pareilles ? Je ne sais pas quels sont tes projets, mais il est hors de question que je te laisse proférer de telles paroles contre Barohir et le trahir comme tu le fais.

– Ah… Ouais je n’avais pas pensé à ce détail… GARDE !! Voici, Gortshak, chef des Armées du Delenor, osant nous trahir à son tour, se rangeant du côté du lâche Kordaskyan, devra à son Souverain Hassyam des explications !

– Ma parole tu es devenu fou ? Fherdredd a quoi tu joues ?!?

Puis Galeïa sorti de la pièce, se jetant au milieu du conseil. Elle vit Gortshak emmené par des soldats et Fherdredd qui la regardait avec des yeux ronds.

– Ma chère, tu vas assister à la gloire de ton mari, je te dois bien ça. Après toutes ces années à n’être qu’un homme de l’ombre, je t’offre aujourd’hui un royaume mon cœur. Tu vas être fière de moi ! Messieurs les Ministres !! Demain, je veux que l’on rassemble tous les Deleniens sur la grande place publique de Nadûr pour un discours qu’ils ne sont pas prêt d’oublier !! Allez, sortez. Laissez moi seul avec ma femme.

Puis les ministres sortirent, une expression de crainte sur le visage, ne sachant comment agir face à l’Intendant du Delenor, qui prenait les rennes sans que personne ne puisse agir.

– Mais qu’est ce que tu fais… dit-elle.
– Rentrons dans nos appartements ma chère. Demain, demain est un grand jour…


Le jour suivant, on avait lancé dès le matin à travers les rues des trois villes principales comme des petits villages l’annonce. Fherdredd Hassyam avait un discours à délivrer devant le Delenor, et le soir même, l’immense place publique de Nadûr était noire de monde. Les gens ne comprenaient pas ce qu’il se passait, et ça n’était pas dans les habitudes du Gouvernement Delenien de rassembler le peuple d’une telle façon. Partout on entendait des rumeurs, Fherdredd avait renversé Barohir disait on. Barohir aurait disparu. Mais lorsque l’on vit Fherdredd s’avancer sur le grand Balcon du palais Royal pour faire une annonce au peuple, on s’inquiétait davantage de ne voir ni sa femme Galeïa, ni Gortshak, ni Barohir à ses côtés. Quelque chose d’étrange se produisit. Puis Fherdredd, qui avait revêtit son costume d’apparat, prit la parole.

– Salut à toi, Delenor !! Oui, je confirme ce que vous avez entendu. Barohir Kordaskyan nous a quitté, emmenant avec lui Ghortshak, notre bien aimé serviteur du Delenor. Nous sommes, mes amis, mes frères, victimes de trahisons. Ils ont préféré fuir. Et là, peuple Delenien, tu te demandes, mais fuir quoi ?? Moi, Fherdredd Hassyam, refuse que l’on te laisse dans l’ignorance !!

Il y a de cela trois mois, le Delenor a reçu des Sorcières des Brumes une prophétie, une prophétie qui annonçait la fin de notre royaume !! Les Sorcières des Tombes menacent de nous attaquer, aidées par les Dragons du Conseil des Douze ! Oui, peuple Delenien, tu m’as bien compris !! Nous sommes en grand danger, et vous savez qui a laissé faire ça ?? Qui a préféré fuir lâchement plutôt que d’affronter le danger aux côtés de son peuple ?? Le Seigneur Kordaskyan, mes amis, mes frères, s’en est allé, te laissant, peuple, à la merci d’une menace grandissante bien réelle...

Aussi moi, Fherdredd Hassyam, prend les commandes. Intendant du Delenor, Bras droit de notre regretté Barohir Kordaskyan, je ne peux laisser notre beau royaume seul face à un tel danger ! Peuple, j’ai fait un rêve dans lequel l’humanité tout entière triomphait sur le reste du monde. Plus de disparités, plus de menaces… Oubliez les traitres, place à l’avenir. Aujourd’hui est un grand jour mes amis, mes frères, le jour où moi, Fherdredd Hassyam, se proclame Souverain du Delenor, pour ton bien !! Le règne du Roi Hassyam a commencé mes amis, mes frères.


La rumeur se fit grandissante. Partout on n’entendait qu’un murmure circulant de bouches à oreilles. Pourquoi Barohir aurait disparu ? Lui qui était proche du peuple, qui était apprécié ? Mais après tout, on ne savait pas comment les gens peuvent réagir face à la peur. Alors Gortshak, qui commandait les Armées, avait fuit aussi ? Il ne restait donc que Fherdredd à pouvoir défendre le Delenor des menaces ainsi annoncées. La foule était silencieuse, puis on entendit un vague « Vive le Roi ! » quelque part. Puis les gens suivirent, acclamant le nouveau roi sans grande conviction. Mais si le danger était là, il valait mieux pouvoir se ranger derrière quelqu’un. Et ce quelqu’un, s’était Fherdredd Hassyam, le plus proche ami de Barohir, qui affirmait que le Roi avait trahi son royaume. Ainsi le peuple, tel un enfant perdu, leva les mains vers le nouveau Roi autoproclamé. Certains Deleniens partirent sans prononcer un mot, comprenant que quelque chose de grave se produisait et ne crurent que trop peu aux dires de Fherdredd, tandis que les autres, par peur, se contentèrent de scander d’un ton neutre le nom de l’ancien Intendant du Delenor.
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MessageSujet: Re: La trahison de l'Intendant [PV : Libre ]   La trahison de l'Intendant [PV : Libre ] EmptyMar 15 Mai - 14:17

Lou-ann avait écouté son amie attentivement. Peu importe que le Delenor ne soit pas sa patrie, peu importe les raisons de la révolte d’Aéline, elle avait raison, il fallait agir. Et pour commencer, il fallait rassembler les gens pour former la résistance, et ça, c’était dans ses cordes.
-Je vais aller prendre la température de la ville, voir les réactions des gens, je serais de retour demain soir.
Sur ces mots, Lou-ann attrapa son sac et sortit. Il y avait peu de monde à cette heure-ci dans les rues mais elle croisa plusieurs petits groupes, la plupart discutant du discours qui venait d’avoir lieu. Les avis semblaient partagés, entre ceux qui se résignaient, ceux qui approuvaient et soutenaient le nouveau roi, et ceux qui étaient en désaccord.
La troubadour arriva devant une auberge dont la façade aurait eu bien besoin d’être rénovée, mais qu’elle savait agréable et bien fréquentée. A l’intérieur l’ambiance était plutôt animée. Une grande cheminée réchauffait les nombreux clients, disséminés autour de plusieurs grandes tables. A côté de l’âtre, un vieux musicien entonnait une balade populaire au son de son luth. Elle s’approcha de lui et, sortant son propre instrument, s’assit à ses côtés. Délicatement, ses doigts glissèrent sur ses notes et sa musique se mêla à la mélodie de son confrère. Ils jouèrent ainsi, à l’unisson, et enchainèrent plusieurs chansons sans échanger un mot. L’arrivée d’un serveur, apportant deux bières, les incita à faire une pause. Posant leurs instruments, ils se désaltérèrent, savourant le breuvage frais.
-Voilà longtemps que nos chemins ne s’étaient pas croisés.
Lou-ann tourna son visage vers le troubadour. Méric était une vielle connaissance, un homme droit, attaché au Délénor, et un musicien hors-pair. Elle l’avait déjà croisé à plusieurs reprises et l’avait toujours apprécié, jouer avec lui était une joie et un honneur.
-Oui, et je le regrette, ta musique est toujours aussi agréable.
Le musicien apprécia le compliment avec un sourire.
-J’ai l’impression que la musique n’est pas la seule raison pour laquelle tu es venue me voir ici. Tu as l’air préoccupée.
-C’est vrai. Tu sais que je ne suis pas du genre à me mêler des affaires des autres mais aujourd’hui … la situation est différente.
-Je comprends, il est vrai que l’horizon semble s’assombrir par ici…
Lou-ann hocha la tête.
-D’autres personnes s’en sont également rendu compte. Des personnes qui sont prêtes à se mobiliser pour ne pas laisser cette situation s’installer. Mais il va falloir du monde pour faire bouger les choses.
Méric hocha la tête et parcouru la salle bondée du regard.
-Je connais un certain nombre de personnes ici qui partagent cette opinion. Tu devrais également aller voir du côté de la taverne de la rose bleue.
-D’accord. Je suis désolée mais je n’ai pas le temps de rester discuter avec toi. Merci pour tes conseils, je te tiendrais au courant.
-Va, tu as du travail.
Après de brefs au revoir à son ami, l’Enôrii quitta l’auberge et se dirigea vers le sud de la ville. Elle avait de nombreux contacts à aller voir pour pouvoir rassembler le plus de personnes possibles. Elle parcourue ainsi Nadûr, allant de tavernes en auberges, sillonant les rues, visitant les échoppes, propageant dans toute la ville la même idée : la résistance se met en place.
Ce n’est que le lendemain soir qu’elle regagna la maison d’Aéline. Elle trouva ses appartements vides et profita du calme pour se reposer. La journée avait été longue mais prolifique, partout en ville des hommes et des femmes étaient prêts à tenir tête à ce nouveau roi illégitime.
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MessageSujet: Re: La trahison de l'Intendant [PV : Libre ]   La trahison de l'Intendant [PV : Libre ] EmptyJeu 24 Mai - 15:55

- J'aime quand tout ce passe à merveille. N'est ce pas Teran ? Oui tu es un bon serviteur je n'en doute pas mais il a fallu que tu poses des questions et voici où nous en sommes. Que dis-tu ? Cette absinthe est celle du Roi ? Mais je le sais bien cher ami, je le sais bien !

Le soir même, Fherdredd s'était retranché dans ses appartements et s'adressaient à son serviteur, alors ligoté à une chaise et bâillonné par les gardes personnels de l'Intendant.

- Pardonne moi pour ce protocole mais tu comprends, une petite mise à jour est nécessaire au bon fonctionnement de notre si cher royaume. Et tu ne veux pas voir ton royaume disparaitre n'est ce pas ? Et dans des temps de crise, seuls les plus qualifiés pour endosser une si lourde responsabilité peuvent prendre le royaume en charge pour la protection du peuple, pour veiller à ce que rien ne lui arrive. Je sais c'est un peu radical mais c'est nécessaire. Toute fin justifie les moyens n'est ce pas ?Quoi ?

Le garde qui se tenait debout sur la gauche de Fherdredd lui murmura quelque chose à son oreille.

- ça a déjà été dit ça ? Mais par qui ? ... Peu importe. Maintenant Teran si je te relâche, tu promets que tu resteras serviable envers ton nouveau Roi et si cher Royaume ? Bien, je vois que l’on peut s’entendre. Tu transmettras mes respects à ta dame et le bonjour à tes enfants lorsque tu rentreras chez toi. A présent va, laisse moi.

Les gardes détachèrent le serviteur qui parti à toute vitesse. Fherdredd se pencha vers le garde qui se tenait à sa droite.

– Suis-le discrètement. Si son comportement est étrange ou qu’il tente de nous trahir, je compte sur l’affûtage de ta lame que l’insurrection envers le Royaume est un crime impardonnable.

Le garde salua Fherdredd puis sorti. Fherdredd fit un signe de la main au seul homme restant, qui parti à son tour. Puis il s’installa dans le fauteuil. Le discours avait été une réussite. Les Deleniens, pris au dépourvu de la surprise créée à l’annonce du départ de Barohir, avaient semblé bien sceptique. Mais l’annonce de la prophétie avait fait son effet. La peur, la crainte de voir tout ce qu’il a bâti disparaître, c’est ce qui maintient l’homme dans le droit chemin. Grâce à la peur, vous pouvez faire tout ce que vous désirez de l’être humain. Une forme de contrôle par excellence. Mais il faut savoir reporter cette peur sur un point bien précis, au cas où la peur laisserait sa place à la haine. Aussi en effrayant le peuple par un autre moyen que la menace d’un gouvernement autoritaire, c'est-à-dire en lui faisant croire que la menace vient de l’extérieur, vous êtes assurés qu’une grande majorité des hommes vous suivrons. La prophétie et l’attaque possible d’Ouros et des Sorcières, cela avait déjà commencé à Thenarys. Fherdredd ignorait si la cité avait tenu ou tenait encore, mais ce dont il était sur est que le peuple, en allant aux nouvelles, saurait que la menace est bien réelle et n’aurait en fin de compte aucune hésitation à se ranger derrière le seul homme encore capable d’assumer une telle responsabilité que la gérance d’une nation entière. Fherdredd s’installa dans un fauteuil de velours en face du feu qui brûlait dans la cheminée. Il tenait son verre à la main, et sourit alors en repensant aux évènements de la journée.

Alors qu’il termina son discours, la foule, ne sachant comment réagir, avait alors acclamé sans poser de questions le nouveau Roi. Fherdredd s’en était retourné dans le palais, tandis que l’armée veillait, dans le plus grand pacifisme, à ce que chacun regagne la place qu’il était sensé occuper. L’ordre est la justice, la justice est l’ordre. Et si on peut garantir un bon fonctionnement de l’un comme de l’autre, alors on peut promettre au peuple que tout ira bien et il sera content. Les faits parfois sont troublants. L’homme change si vite d’opinion ! Lorsqu’il a peur il est prêt à se ranger du côté du plus fort et le laisser penser à leur place. S’en était à vomir, se dit Fherdredd. Il aimait le Delenor tout comme son peuple, mais vouait une haine sans fin à l’humanité en générale, faible et malléable. Mais il fallait bien des hommes pour diriger l’humanité, et lui était de ceux là, ou du moins c’est ce qu’il se plaisait à penser. Il n’aurait jamais pensé devoir en arriver là, mais les circonstances l’exigeaient. Il fini son verre d’une traite puis se leva. Il sorti de la grande pièce où il se trouvait, puis passa par une grande porte en bois donnant sur le couloir où se trouvaient les tapisseries centenaires du Delenor – tapisseries que Fherdredd avait passé et repassé au couteau car selon lui, elle rattachait le Delenor à un âge où le Royaume était faible. Il se dirigea sur sa droite avant de se rendre dans ses appartements. Lorsqu’il ouvrit la porte, Galeïa se jeta sur lui et il la repoussa d’un geste de la main.


– Ah non, quand même ! je t’offre un logis, un toit, une protection, tu vas tout de même pas te débiner toi aussi !
– Fherdredd je t’en prie, il est encore temps pour revenir en arrière. J’aurais aimé qu’on n’en arrive pas là mais tu es allé trop loin.
– Et quoi ??? Laisser un royaume sans roi ?? Laisser un peuple sans but ?? Sans directions à prendre ? Jamais.
– Où est Gortshak ?
– Il réfléchit en cellule pour savoir avec qui il est. Nous ou Barohir. Mon amour nous n’avons pas le choix tu le sais ? Faisons ainsi. Demain est un grand jour. Nous allons nous réunir avec le conseil pour savoir comment annoncer la nouvelle. Certaines alliances vont sauter et d’autres vont naitre ma chère. Argoth a toujours été faible, et je ne te parle même pas des Nains, trop occupés à chercher des cailloux et à picoler. Les Enorii sont puissants, et ils ne sont pas incorruptibles. Nous pourrons parvenir à leur proposer un nouveau type d’alliance. A quelle vitesse peuvent bruler leurs bois ?

Le lendemain, Galeïa profita d’un moment où Fherdredd était occupé avec son conseil pour sortir. Ça n’était pas chose aisée, la porte de leurs appartements était gardée. Néanmoins, Fherdredd avait omis un détail. Un réseau de galerie et de passages secrets permettait de communiquer avec l’extérieur. Galeïa avait appris par cœur l’ensemble de ces galeries dans sa jeunesse, durant sa formation. Leur précepteur avait jugé bon qu’elle seule ne le sache. Si quelque chose devait arriver au Delenor, il fallait qu’une femme proche de la lignée royale puisse s’échapper afin de conserver une partie du sang noble du Delenor, les hommes étant convoqués en cas de conflits extérieur. Elle mit un manteau de cuire, et sorti par un étroit escalier de pierre qui se trouvait derrière une statue, dans ses appartements privés. Elle allait avoir besoin d’un espion au sein des gardes royaux, quelqu’un qui pourrait assurer une liaison directe entre elle et le reste du monde. Il fallait prévenir les alliés du Delenor de ce qu’il se passait. Elle se trouvait dans les égouts, après une longue descente, et pu enfin sortir par la réserve de l’une des tavernes de Nadûr, sans se faire repérer. Elle sorti par derrière, fit le tour de la bâtisse, puis entra par la porte avant.

En général les tavernes regorgeaient de monde à cette heure, et le couvre feu n’était pas encore en vigueur. Galeïa était méconnaissable sous son manteau de cuire. Elle y entra et s’installa près du bar, écoutant les conversations.
On pouvait entendre de tout. Certains étaient contre la façon don Fherdredd avait agit, mais beaucoup étaient d’accord pour le voir au trône. Il était le seul à être capable, selon les dires, d’assumer une telle responsabilité. En fait, il y avait autant de pro-Fherdredd que d’anti-Fherdredd. Mais quelques murmures, à peine audible, laissèrent sous-entendre qu’il fallait agir contre cet imposteur. L’homme qu’elle aimait était mort, son esprit avait disparu pour laisser place à un mégalomane sans limites.
Ainsi, Galeïa pu percevoir une bribe de conversation entre deux troubadours. L’un des deux était une femme, une Enorii. Elle ne l’avait jamais vu. Aussi Galeïa garda une oreille tendue. Si elle avait bien entendue la troubadour souhaitait trouve du monde pour monter une résistance. Intéressant. Le nom de la « Rose Bleu » fut également prononcé. Au bout de plusieurs minutes les deux attablés finirent par se séparer. Galeïa, sans dire un mot, régla son addition et suivi discrètement l’Enorii dans les rues de Nadûr. Galeïa épia derrière un mur alors que l’Enorii entra dans une autre taverne. Elle n’en sorti qu’au bout d’un quart d’heure seulement. Galeïa attendait à la sortie. Elle lui prononça seulement quelques mots.


- Si vous tenez à vous organiser pour lutter, je peux vous aider. Retrouvez moi demain soir au coucher du soleil près du vieux port au nord. Seule. Cherchez le « Nostromo », c’est un vieux bateau de pêche délabré. Si vous êtes accompagnée, je considère le rendez-vous comme annulé.

Puis Galeïa reparti dans la pénombre sans dire un mot de plus. Elle emprunta de nouveau un chemin qui, passant par les réseaux d’égouts, permettait de retrouver le passage secret. Au bout d’une demi heure de marche, elle se retrouvait de nouveau dans ses appartements privés en haut de la tour royale de Nadûr. Son cœur battait à vive allure. Se changeant pour remettre ses habits de noblesse, elle colla une oreille contre la lourde porte en bois. Le garde dehors ronflait. Fherdredd n’était pas rentré.

Si une résistance devait se former, Galeïa serait une alliée de force. Néanmoins cela prendrait du temps et elle ignorait encore combien de partisans au sein du peuple Fherdredd allait encore acquérir. Elle attendrait comme prévu au vieux port le lendemain, espérant que l’Enorii y sera.
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